La Souffrance de l'être ... chacun s'essaie à y trouver sa réponse tout au long de ce que dure la vie : le temps de la douleur d'exister.
Ce ne sont pas des réponses simples. Une méthode est nécessaire : celle que Freud a inventée. A l'écoute de ce qui rêve, de ce qui rate, de ce qui rit, Freud découvre, voilà plus d'un siècle, le concept qui structure le champ de l'expérience analytique : l'inconscient.
C'est du symptôme que part l'analyste, pour en apprendre la part de vérité et celle du réel qui tient au symptôme.
Un symptôme, c'est quelque chose qu'on a beau vouloir arrêter, supprimer, et que malgré tous les efforts mis en œuvre, on n'y arrive pas, donc il continue à se reproduire, à notre insu.
Ces "symptômes ', quels qu'ils soient : dépression, troubles de l'alimentation, troubles liés à la sexualité, difficultés scolaires, relationnelles, compulsions de toute sorte (ce sont là quelques exemples), se présentent au sujet sous la forme de questions qui l'interpellent dans son être, et qui restent en suspens.
On soigne les symptômes dans la psychanalyse par l'exploration de l'inconscient. Comme l'a formulé Lacan « la psychanalyse est une thérapeutique pas comme les autres ». En effet, le psychanalyste ne vend pas de la psychothérapie, mais il accepte des demandes thérapeutiques et donc traite des demandes thérapeutiques. Il traite effectivement au-delà de l'écoute psychothérapique.
Pour le préciser encore davantage : la psychanalyse a deux volets indissociables. C'est une exploration de l'inconscient. Ca consiste à construire. Et en construisant par la parole, cela consiste à explorer les signifiants, les désirs qui circulent dans l'inconscient. Ce faisant elle obtient en même temps, c'est un fait, des modifications des symptômes, ce que l'on appelle thérapeutique.
Les symptômes témoignent de quelque chose qui ne tourne pas rond, que ce soit au niveau de l'individu, de la famille, des institutions ou de la civilisation. Quelle que soit leur importance, ils entrent en jeu dans nos rencontres, les orientent, parfois y font obstacle, et ceci dans tous les domaines de la vie : affectif, professionnel, social.
La psychanalyse propose une méthode d'investigation, d'élucidation et de traitement des symptômes dans les différentes structures cliniques, telles que névrose, psychose et perversion. La psychanalyse part du postulat que le sujet n'est pas étranger à son symptôme, tel qu'un phénomène organique dont elle ne nie pourtant pas la possibilité. A savoir que le sujet y est pour quelque chose dans ce qui lui arrive.
En effet, si le symptôme est une souffrance, il est aussi un signe, le signe que l'inconscient fait au sujet. Or, pour un peu que le sujet prend son symptôme comme une question, s'il se demande :
« qu'est-ce que ça veut dire ?» - alors il est susceptible de s'adresser à un analyste, car il suppose à ce symptôme un savoir. Ce savoir le trouble, est pour lui une énigme et il souhaite lever cette énigme. La démarche de l'analyse vise donc d'abord un savoir.
La psychanalyse ne s'exerce qu'à partir d'une demande de savoir. L'effet thérapeutique y est en plus. Le psychanalyste interroge la demande elle-même. Son acte vise à en souligner la dimension d'énigme. A travers sa demande, le sujet pourra élucider les coordonnées de son désir et aller jusqu'au non-sens fondamental qui, comme tout un chacun, le fonde. Cette démarche ne vise pas à soutenir le patient mais à l'accompagner dans un recul par rapport aux exigences pulsionnelles et surmoïques, soit à « l'autonomiser ».